Avant-après...
Je n'aime pas imaginer son épaule.
J'ai vu des photos pourtant, enfin une. Une grande et large cicatrice, avec des agrafes fortes.
Une jolie plaie, bien refermée, et une opération sans doute parfaite.
Je n'ai jamais revu son épaule.
Je l'ai vue avant.
Avec ce rond, cette peau douce et lisse.
Et maintenant, je sais juste qu'il y a sous sa chemise une balafre.
Une cicatrice loin de mes doigts.
Dont je n'ai pas été témoin.
Comme un épisode loupé, un chapitre important sur le livre de son corps.
Une marque qui vient me rappeler que c'est terminé. Qu'il y a un avant/après.
Que je n'ai plus accès au corps. Que ce que je connaissais est révolu. Que l'empreinte est autre désormais.
Je n'aime pas penser qu'une autre dort près de cette cicatrice que je ne connais pas.
J'étais froide l'autre soir. Distante.
Impossible de savoir pourquoi.
J'étais pourtant heureuse d'être dans tes bras.
Longue journée à traverser Paris avec une valise, à écumer Pigale , à courir les pharamacies à 8 heures du soir.
Fatiguée, et ravie de retrouver tes bras-maison.
Pourtant, une porte blindée m'est tombée sur le cœur lorsque tu as baissé ton pantalon pour découvrir ta cuisse.
De l'encre, de l'encre, de l'encre, sur toute ta cuisse. Des formes, des dessins, qui ne sont pour moi que de l'abstrait.
Panique intérieure totale. Marque sur le corps.
Accepter que plus jamais ta peau ne sera comme avant. Que ce que j'avais vu le matin même n'existait plus. Château de carte.
Mais cette fois j'ai eu accès à l'avant, et à l'après.
Dans cette tranche entre ton passé, ton présent, et ton avenir. Juste là, entre les lignes de ta peau.
Je me sens tatouée avec. Dans tes dessins.
Dans ta vie.
Album d'images communes.
Je me sens moins seule.
J'ai vu des photos pourtant, enfin une. Une grande et large cicatrice, avec des agrafes fortes.
Une jolie plaie, bien refermée, et une opération sans doute parfaite.
Je n'ai jamais revu son épaule.
Je l'ai vue avant.
Avec ce rond, cette peau douce et lisse.
Et maintenant, je sais juste qu'il y a sous sa chemise une balafre.
Une cicatrice loin de mes doigts.
Dont je n'ai pas été témoin.
Comme un épisode loupé, un chapitre important sur le livre de son corps.
Une marque qui vient me rappeler que c'est terminé. Qu'il y a un avant/après.
Que je n'ai plus accès au corps. Que ce que je connaissais est révolu. Que l'empreinte est autre désormais.
Je n'aime pas penser qu'une autre dort près de cette cicatrice que je ne connais pas.
J'étais froide l'autre soir. Distante.
Impossible de savoir pourquoi.
J'étais pourtant heureuse d'être dans tes bras.
Longue journée à traverser Paris avec une valise, à écumer Pigale , à courir les pharamacies à 8 heures du soir.
Fatiguée, et ravie de retrouver tes bras-maison.
Pourtant, une porte blindée m'est tombée sur le cœur lorsque tu as baissé ton pantalon pour découvrir ta cuisse.
De l'encre, de l'encre, de l'encre, sur toute ta cuisse. Des formes, des dessins, qui ne sont pour moi que de l'abstrait.
Panique intérieure totale. Marque sur le corps.
Accepter que plus jamais ta peau ne sera comme avant. Que ce que j'avais vu le matin même n'existait plus. Château de carte.
Mais cette fois j'ai eu accès à l'avant, et à l'après.
Dans cette tranche entre ton passé, ton présent, et ton avenir. Juste là, entre les lignes de ta peau.
Je me sens tatouée avec. Dans tes dessins.
Dans ta vie.
Album d'images communes.
Je me sens moins seule.
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