Pauline
Est ce que ça vous fait mal quand vous écrivez ? Moi, toujours.
Je crois que c'est pour ça que je suis peintre. Car je suis incapable de poser les choses avec des lettres, de verbaliser, de coucher sur le papier. Les mots c'est trop forts, les mots c'est trop abyssal, on peut tuer avec les mots vous savez?
Moi je figure, je représente, je peins des visages, des lignes, des images. C'est autre chose, c'est une histoire, ce n'en est pas une forcément non plus. Ça ne raconte que ce qu'on veut bien y voir.
Toutes ces lignes relèvent pour moi de l'abstrait.
J'ai fait 20 ans d'abstrait, alors pour moi un visage c'est une combinaison de lignes et de mouvements. Ce n'est pas nécessairement une personne, un être. C'est une mise en place de traits.
Les mots eux, figent un sentiment, une volonté, une douleur. On écrit ce qu'on pense, ce qu'on veut donner, ce qu'on veut exprimer.
C'est dur, ça va droit au cœur, droit au corps.
Quand j'écris, je plonge toujours dans une profonde angoisse, un désarroi total et inexplicable.
J'ai 4 ans, soudainement, et je vis l'abandon absolu. C'est comme si je laissais s'échapper des morceaux, des bris de verre qui sortent de moi, des étincelles. Ça me glace et me broie, ça me transperce et me noie.
Il y a ce vide énorme après. Quand tous les mots sont sur ma feuille, que j'ai libéré mon idée, alors ils semblent pleurer.
Peut être que c'est moi qui pleure à l'intérieur.
Comme à la fin d'un tableau, j'ai toujours ce sentiment terrible, cette solitude extrême, cet abîme. On me renvoi à ce que je suis. A ce que je donne, à tout ce qui sort de moi, et puis ne m'appartient plus, une fois là, devant mes yeux.
La création c'est enfanter de soi, encore et encore. C'est douloureux,croyez-moi.
Je crois que c'est pour ça que je suis peintre. Car je suis incapable de poser les choses avec des lettres, de verbaliser, de coucher sur le papier. Les mots c'est trop forts, les mots c'est trop abyssal, on peut tuer avec les mots vous savez?
Moi je figure, je représente, je peins des visages, des lignes, des images. C'est autre chose, c'est une histoire, ce n'en est pas une forcément non plus. Ça ne raconte que ce qu'on veut bien y voir.
Toutes ces lignes relèvent pour moi de l'abstrait.
J'ai fait 20 ans d'abstrait, alors pour moi un visage c'est une combinaison de lignes et de mouvements. Ce n'est pas nécessairement une personne, un être. C'est une mise en place de traits.
Les mots eux, figent un sentiment, une volonté, une douleur. On écrit ce qu'on pense, ce qu'on veut donner, ce qu'on veut exprimer.
C'est dur, ça va droit au cœur, droit au corps.
Quand j'écris, je plonge toujours dans une profonde angoisse, un désarroi total et inexplicable.
J'ai 4 ans, soudainement, et je vis l'abandon absolu. C'est comme si je laissais s'échapper des morceaux, des bris de verre qui sortent de moi, des étincelles. Ça me glace et me broie, ça me transperce et me noie.
Il y a ce vide énorme après. Quand tous les mots sont sur ma feuille, que j'ai libéré mon idée, alors ils semblent pleurer.
Peut être que c'est moi qui pleure à l'intérieur.
Comme à la fin d'un tableau, j'ai toujours ce sentiment terrible, cette solitude extrême, cet abîme. On me renvoi à ce que je suis. A ce que je donne, à tout ce qui sort de moi, et puis ne m'appartient plus, une fois là, devant mes yeux.
La création c'est enfanter de soi, encore et encore. C'est douloureux,croyez-moi.
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