Je me demande...
Je me demande toujours combien ça va me coûter le bonheur. Est-ce que je vais devoir payer la note à la fin, comme lorsque je m'emballe un peu trop un soir d'hiver dans un bar avec des amis, et qu'une fois à la caisse, je constate que je n'ai pas bu deux verres de blanc, mais 6 spritz. La note n'est pas la même.
Est-ce que tu crois qu'on a droit à plusieurs chances sans devoir se comporter comme un bon élève? Est-ce que le père Noël passera même si je me comporte comme une sale gosse?
Je me demande souvent pourquoi j'ai tant de chance, parce que dans le fond c'est pas juste.
Pourquoi moi j'ai une si grosse part de gâteau alors que certains semblent ramasser des cailloux avec leurs mentons?
Peut-être que je me sens tellement chanceuse que j'attends toujours une merde en retour, comme pour équilibrer, faire la balance. Comme ça j'ai le sentiment de ne rien devoir à personne : "hé ho, moi aussi j'ai mon lot de galères, hein !" Déculpabiliser, c'est le mot.
Ce serait bien en fait de simplement s'ouvrir à l'abondance, de se dire qu'on a le droit d'être heureux, que ça peut durer. C'est fou ça quand même d'avoir si peur du bonheur.
Je crois que c'est le truc des gens qui ont eu une enfance de merde, ils croient pas que ça puisse exister le calme. Alors ils s'arrangent toujours pour foutre le bordel, pour créer de l'animation, ou pire, se tirer une balle dans le pieds.
Comme ça c'est réglé, on en parle plus.
C'est buter le chien galeux avec un silencieux pour que les enfants arrêtent de chialer.
On nous enseigne que tout fonctionne au mérite, alors forcément, quand on reçoit un cadeau on regarde dans le rétro pour s'assurer qu'on peut le déballer. Et on prie fort pour que ça ne soit pas une farce, une grenade dans du papier de soie.
Le bonheur ça s'autorise, et c'est dommage, je connais tellement d'êtres humains qui ne s'autorisent rien. Mais alors si je ne me l'autorise pas, qui va le faire pour moi? Elle est où la maîtresse? Pourquoi faudrait-il demander? Pourquoi on craint toujours la punition?
La vérité s'appelle l'impermanence. Rien ne reste dans l'état. Tout se mue, se modifie, se perd et renaît. La vérité c'est que des chances on en a plein, que c'est inépuisable. Que la vie est très créative et sa fantaisie jamais à court. Une usine à rêves.
La vérité c'est que le seul moyen de contacter la joie c'est de connaître le goût de la tristesse profonde. Les contrastes sont des apprentissages. Et pour ces leçons là, pas de notation à la fin, pas de lignes à recopier ou de coin au fond de la classe.
C'est toi qui rêves, c'est toi qui t'autorises, c'est toi qui peux accepter de vivre le bon aussi. De te servir dans le saladier de friandises...
Est-ce que tu crois qu'on a droit à plusieurs chances sans devoir se comporter comme un bon élève? Est-ce que le père Noël passera même si je me comporte comme une sale gosse?
Je me demande souvent pourquoi j'ai tant de chance, parce que dans le fond c'est pas juste.
Pourquoi moi j'ai une si grosse part de gâteau alors que certains semblent ramasser des cailloux avec leurs mentons?
Peut-être que je me sens tellement chanceuse que j'attends toujours une merde en retour, comme pour équilibrer, faire la balance. Comme ça j'ai le sentiment de ne rien devoir à personne : "hé ho, moi aussi j'ai mon lot de galères, hein !" Déculpabiliser, c'est le mot.
Ce serait bien en fait de simplement s'ouvrir à l'abondance, de se dire qu'on a le droit d'être heureux, que ça peut durer. C'est fou ça quand même d'avoir si peur du bonheur.
Je crois que c'est le truc des gens qui ont eu une enfance de merde, ils croient pas que ça puisse exister le calme. Alors ils s'arrangent toujours pour foutre le bordel, pour créer de l'animation, ou pire, se tirer une balle dans le pieds.
Comme ça c'est réglé, on en parle plus.
C'est buter le chien galeux avec un silencieux pour que les enfants arrêtent de chialer.
On nous enseigne que tout fonctionne au mérite, alors forcément, quand on reçoit un cadeau on regarde dans le rétro pour s'assurer qu'on peut le déballer. Et on prie fort pour que ça ne soit pas une farce, une grenade dans du papier de soie.
Le bonheur ça s'autorise, et c'est dommage, je connais tellement d'êtres humains qui ne s'autorisent rien. Mais alors si je ne me l'autorise pas, qui va le faire pour moi? Elle est où la maîtresse? Pourquoi faudrait-il demander? Pourquoi on craint toujours la punition?
La vérité s'appelle l'impermanence. Rien ne reste dans l'état. Tout se mue, se modifie, se perd et renaît. La vérité c'est que des chances on en a plein, que c'est inépuisable. Que la vie est très créative et sa fantaisie jamais à court. Une usine à rêves.
La vérité c'est que le seul moyen de contacter la joie c'est de connaître le goût de la tristesse profonde. Les contrastes sont des apprentissages. Et pour ces leçons là, pas de notation à la fin, pas de lignes à recopier ou de coin au fond de la classe.
C'est toi qui rêves, c'est toi qui t'autorises, c'est toi qui peux accepter de vivre le bon aussi. De te servir dans le saladier de friandises...
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