La vie te pète la gueule

La vie te pète la gueule jusqu'à ce que tu comprennes. Elle te dépouille, te fait les poches, jusqu'à ce que tu n'aies plus rien pour te battre ou lutter.
C'est un ring sur lequel tu as peu de chance, les points liés dans le dos, avec pour seule arme ton espoir et ton courage.
D'abord, elle va commencer par frapper fort pour te montrer tes addictions, tes dépendances. Ta grosse faiblesse c'est ta dépendance à l'autre, à son affection, à son regard. Le besoin d'être aimé avant de s'aimer soi. Le besoin de sentir que tu comptes, que tu comptes vraiment pour quelqu'un, que tu as de la valeur, et même mieux, que tu es digne d'amour. Si on m'aime c'est sûrement que je peux penser que je le mérite alors. Le besoin d'être regardé, d'être écouté et validé dans ce que tu es.
 Tu vas vivre des épisodes charmants de rencontres, des expériences humaines sincères, qui vont te plaire, te séduire et même te faire souffrir et qui pourtant sont chorégraphiées dans l'unique but de te révéler à toi même et à ce qui est juste pour toi.
 Sur le moment, impossible de réaliser que tout cela est une manigance de la vie. Et pourtant...

Au round suivant, la vie va te débarrasser de ton ego, en frappant bien fort dans la rate, comme un boxeur acharné. Organe explosé, pour que tu comprennes un peu plus fort. Ton ego ne te servira désormais plus à rien, tu n'en as pas besoin, elle t'en débarrasse allègrement. Il complique tes décisions, il te fait chercher dans le mauvais sens, il t'amène vers des personnes qui sont le reflet de ta souffrance discrète. Il fait semblant de te rassurer, il s'ennuie, il en veut toujours plus, il se languit. Il ta demande trop d’efforts, trop d'adaptation, il veut toujours que tu aies le bon rôle, et il exige. Il exige tout le temps. Tu dois être à la hauteur, et il souhaitera également que les autres le soient. Qu'ils soient à la hauteur de la représentation qu'il met en place de toi. Alors tu comprendras bien, que ça, c'est bien trop superficiel pour te servir de guide...

Puis, elle te décharge aussi de tes attentes, de tes projections, de tout ton mental qui prend tellement de place et te pollue. Celui qui cherche à deviner et imaginer la vie idéale pour toi, celui qui bâtit sans cesse des croyances qui vont te limiter dans tes choix à des carcans trop étroits. Tout cela tombe, on vire ! On laisse le mental à sa place, et sa place, rappelons-le, n'est pas centrale. Alors qu'il tente sans cesse d'avoir le premier rôle dans toutes les histoires.

Alors arrive un jour, après un combat acharné de résistance et de victimisme : le renoncement, et c'est par cette seule porte que la vie tentait de te faire passer pour pouvoir accéder au meilleur, alors que toi, tu voulais ouvrir toutes les autres, sauf celle-ci...
Le renoncement va te faire grandir, te faire comprendre que tout ce que tu vois es une illusion, tout ce que tu crois est un mensonge, tout ce que tu penses tu dois t'en méfier.
La seule chose qui doit diriger tes pas c'est ton ventre, ce sont tes tripes, ton intuition qui ne demande qu'à t'aider. Renoncer c'est laisser le hasard faire les meilleurs choix, c'est accepter que le hasard est aussi une partie de soi. ne plus voir le monde avec les yeux, le voir avec le corps. Ne plus vouloir répondre aux codes et aux règles. Suivre simplement la ligne de coeur devant soi.
Lâcher. Lâcher tout ce à quoi on s'accroche bien trop fort, de peur de glisser en hors-piste.
Jouer enfin, avec l'essence de l'humain, faire des rencontres sous un oeil neuf d'enfant perdu. Ne plus regarder en soi, mais simplement être. Ne rien vouloir ajouter à ce que l'on est, en ayant conscience que l'on dispose de tout ce qu'il faut pour être aimé. Qu'une partie de toi est aussi une partie de moi. Que la lumière n'a plus qu'à briller....

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