Les lèvres d'Emmanuelle
Un grand appartement presque vide nous couve. Parquet en chêne, murs blancs, fenêtres qui semblent s'étirer jusqu'au ciel.
Thé qui fume sur l'unique meuble de la pièce, une table.
Elle allume une cigarette, toujours du bout des lèvres. Avec cette façon si spéciale, bien à elle.
L'espace autour n'a pas de poids,pas de sens quand je suis avec elle.
Emmanuelle.
Emmanuelle est différente. Différentes de toutes celles. Toutes celles qui jouent à être une autre, toute celles qui jouent à être celles.
Elle, dans un jean, avec des baskets, et une chemise d'homme,c'est une icône.
Une pub Guerlain à elle seule.
Sans artifices, elle déambule, se pose et puis te raconte. En face de moi, elle me regarde, et moi je ne vois qu'elle.
Tous ne voient qu'elle en fait.
Lèvres ourlées, charnues,lipues,juste ce qu'il faut, yeux noisette,cheveux en cascade, grain de beauté sur le bras,juste là. Teint caramel. C'est un ensemble. Un ensemble fou qui te prend par la main et t'entraîne,te plonge dans un univers tout entier.
Elle ouvre les mains,paumes vers le plafond quand elle me raconte. Elle fait toujours ces gestes,toujours les mêmes. Elle se touche le nez. Elle tient sa cigarette et replie son petit doigt sur les lignes de sa main.
Elle me parle de ses amants. J'aime bien ça, quand elle dit "amants". On parle souvent de plans culs à notre âge,mais elle, non, elle se prénomme Emmanuelle. Et rien que son prénom fait d'elle une femme, une femme qui a des amants.
Elle me raconte des histoires, les toiles qu'elle tisse d'homme en homme, avec sincérité et respect. Elle vit les choses avec une simplicité et une clairvoyance grandiose. Ses amants ont tous un truc particulier qu'elle sublime.
Elle me décrit leur corps, leur peaux.
S, avait des doigts si fins que ça en devenait fantastique, ce côté arachnéen fascinant.
M était malade et portait un corps de marbre, des traits androgynes et magnifiques.
T était un complice tendre et très à l'écoute des attentes sexuelles de ses partenaires.
A était un frisson.
R,S,E.....et les autres.
Chaque histoire,chaque nuit devenait un tableau. Emmanuelle trouve toujours le coeur des choses et s'en saisit, comme elle le peut,du bout des doigts.
Elle sautille d'histoire en détours, elle marche au toucher, aux rires, aux rencontres.
Et j'imagine tous ces hommes dans leur lits, quand elle claque la porte, qui l'attendent transits.
On tombe forcément amoureux d'elle. De sa liberté, de sa fragilité,de sa personnalité.
Emmanuelle n'est pas de celles...
Sans bagues,sans bracelets,sans colliers.
Elle passe dans des vies, sans qu'on en ait jamais assez.
Thé qui fume sur l'unique meuble de la pièce, une table.
Elle allume une cigarette, toujours du bout des lèvres. Avec cette façon si spéciale, bien à elle.
L'espace autour n'a pas de poids,pas de sens quand je suis avec elle.
Emmanuelle.
Emmanuelle est différente. Différentes de toutes celles. Toutes celles qui jouent à être une autre, toute celles qui jouent à être celles.
Elle, dans un jean, avec des baskets, et une chemise d'homme,c'est une icône.
Une pub Guerlain à elle seule.
Sans artifices, elle déambule, se pose et puis te raconte. En face de moi, elle me regarde, et moi je ne vois qu'elle.
Tous ne voient qu'elle en fait.
Lèvres ourlées, charnues,lipues,juste ce qu'il faut, yeux noisette,cheveux en cascade, grain de beauté sur le bras,juste là. Teint caramel. C'est un ensemble. Un ensemble fou qui te prend par la main et t'entraîne,te plonge dans un univers tout entier.
Elle ouvre les mains,paumes vers le plafond quand elle me raconte. Elle fait toujours ces gestes,toujours les mêmes. Elle se touche le nez. Elle tient sa cigarette et replie son petit doigt sur les lignes de sa main.
Elle me parle de ses amants. J'aime bien ça, quand elle dit "amants". On parle souvent de plans culs à notre âge,mais elle, non, elle se prénomme Emmanuelle. Et rien que son prénom fait d'elle une femme, une femme qui a des amants.
Elle me raconte des histoires, les toiles qu'elle tisse d'homme en homme, avec sincérité et respect. Elle vit les choses avec une simplicité et une clairvoyance grandiose. Ses amants ont tous un truc particulier qu'elle sublime.
Elle me décrit leur corps, leur peaux.
S, avait des doigts si fins que ça en devenait fantastique, ce côté arachnéen fascinant.
M était malade et portait un corps de marbre, des traits androgynes et magnifiques.
T était un complice tendre et très à l'écoute des attentes sexuelles de ses partenaires.
A était un frisson.
R,S,E.....et les autres.
Chaque histoire,chaque nuit devenait un tableau. Emmanuelle trouve toujours le coeur des choses et s'en saisit, comme elle le peut,du bout des doigts.
Elle sautille d'histoire en détours, elle marche au toucher, aux rires, aux rencontres.
Et j'imagine tous ces hommes dans leur lits, quand elle claque la porte, qui l'attendent transits.
On tombe forcément amoureux d'elle. De sa liberté, de sa fragilité,de sa personnalité.
Emmanuelle n'est pas de celles...
Sans bagues,sans bracelets,sans colliers.
Elle passe dans des vies, sans qu'on en ait jamais assez.
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