Les lions

Je pensais qu'on était des lions.

Je pensais que t'étais pas comme tous les autres, qui font comme s'ils étaient eux et qui se cachent sous des bonnets ridicules. Je pensais que t'étais fort, et bien assis sur ton trône.
Je pensais que t'étais un lion, de ceux qui font des choix et ouvrent leur gueule.
De ceux qui laissent le choix et assument d'être seuls.

Je pensais que t'étais un lion qui se laisserait pas mettre en cage.
Qui me planterait là, un jour, pour sauter de rivage.
J'ai bien reçu dans le dos l'empreinte de tes griffes, mais les marques sur ma peau ne sont dues qu'à mes prises de risque.

J'ai cru qu'on était des lions et qu'on serait bien plus forts, que la famine de l'amour et le doute et la peur. Que la société autour qui te dicte l'heure.
Il est l'heure d'être frustré de ne pas être tout entier, homme et guerrier, aventurier et pirate, célébrité et grand coeur, homme lettré et d'honneur.
J'ai cru que tout ça tu t'en foutais, puisque t'étais toi, un tout, un Roi.

Je pensais qu'on était des lions. Et que c'était une certitude. Qu'avec des dates pareilles c'était écrit sur nous deux, qu'on était les plus forts et les moins malheureux.

Je pensais qu'on était des lions. Mais surtout qu'on était deux.

C'est ça que je voulais dire.

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